Quelles différences entre le CBD et le CBG ?

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Bien que le CBD et le CBG proviennent tous deux du cannabis et partagent certaines similitudes chimiques, leurs profils d’action, leurs effets et leurs applications potentielles diffèrent grandement. À mesure que la recherche avance, il est probable que l’intérêt pour le CBG continuera de croître, tout en confirmant l’importance déjà établie du CBD dans le domaine thérapeutique.

Origine et biosynthèse : la genèse des cannabinoïdes

L’un des points essentiels à comprendre concerne l’origine de ces molécules. Le cannabis produit un certain nombre de cannabinoïdes, mais tout commence avec le CBGA (acide cannabigerolique). En effet, le CBGA est souvent considéré comme la « cellule mère » des cannabinoïdes. Sous l’action d’enzymes spécifiques, le CBGA se transforme pour donner naissance à d’autres cannabinoïdes, dont le CBDA (qui devient le CBD une fois décarboxylé) et le CBG. Si vous observez la composition cannabinoïdique d’un plant de cannabis, le CBD sera souvent présent en bien plus grande quantité que le CBG. En effet, alors que le CBD peut représenter jusqu’à 20% ou plus de la concentration cannabinoïdique totale, le CBG ne dépasse généralement pas 1%. Cette rareté est l’une des raisons pour lesquelles le CBG est souvent surnommé « le cannabinoïde fantôme ».

Le système endocannabinoïde est un réseau complexe qui joue un rôle dans la régulation de nombreuses fonctions corporelles. Si le THC (le principal composé psychoactif du cannabis) est connu pour ses effets intoxicants, ni le CBD ni le CBG n’ont cet effet. Le CBD a été largement étudié pour ses propriétés anti-inflammatoires, anxiolytiques et antipsychotiques. Il interagit principalement avec les récepteurs CB1 et CB2 du système endocannabinoïde, mais de manière indirecte, modulant leur affinité pour d’autres cannabinoïdes. Le CBG, quant à lui, a une affinité directe avec les récepteurs CB1 et CB2, bien qu’il n’interagisse pas de la même manière que le THC. Les premières études suggèrent que le CBG pourrait avoir des propriétés anti-inflammatoires, antibactériennes et neuroprotectrices.

Applications thérapeutiques : des horizons différents

L’intérêt pour le CBD et le CBG en tant que thérapies potentielles ne cesse de croître. Le CBD a déjà démontré son efficacité dans le traitement de certaines formes d’épilepsie résistantes aux médicaments, et est étudié pour son potentiel dans des domaines tels que la douleur chronique, l’anxiété, la dépression ou encore les maladies inflammatoires. Le CBG, moins étudié, montre néanmoins un potentiel prometteur, notamment dans le traitement des troubles digestifs, des infections bactériennes résistantes, ou encore comme neuroprotecteur dans des maladies telles que la maladie de Parkinson. Avec la popularité croissante du CBD, le marché s’est rapidement saturé, poussant les producteurs à s’intéresser à d’autres cannabinoïdes. Le CBG, de par sa rareté et son potentiel thérapeutique, devient ainsi un produit hautement prisé, avec un coût souvent supérieur à celui du CBD. Conclusion : CBD et CBG, deux cannabinoïdes aux profils distincts